Combien de temps de jeu vidéo peut-on laisser raisonnablement à son enfant ? Tout dépend de son rythme et de ses activités.
L’essentiel est de trouver un équilibre et de veiller à ce que le jeu ne devienne pas son unique centre d’intérêt…
Qu’est-ce qu’un temps de jeu “normal” ?
Il n’y a pas de réponse définitive à cette question. Certains psychologues estiment qu’un enfant peut jouer une heure par jour. Mais dans la pratique, une heure par jour, pour certains enfants c’est déjà beaucoup. C’est presque un dixième du temps de veille de l’enfant ! D’autres avancent une limite de deux heures, mais aucune démonstration n’existe quant à la pertinence de ces limites.
De manière pragmatique, l’idéal est de s’adapter au rythme et aux activités de l’enfant. S’il a peu de devoirs, il pourra éventuellement jouer une heure. A l’inverse, si ses journées sont chargées, mieux vaut lui préserver des temps de repos.
A partir de quand est-ce trop ?
Tout est question de mesure. Ce n’est pas parce que votre enfant aura joué plus d’une heure un soir, qu’il sera devenu accroc aux jeux vidéo. A l’inverse, si la situation se reproduit jour après jour, il faudra y regarder de plus près. A plus forte raison s’il ne parvient pas à s’arrêter.
Au-delà de ces pics d’activité sans conséquence, on note la gradation suivante : jouer tard le soir, la nuit, puis le week-end pour atteindre des cas extrêmes (entre 5 et 10 % des joueurs) où la vie quotidienne s’organise autour des jeux vidéo.
Jouer de manière équilibrée
L’idée n’est pas de noter à la seconde près le temps de jeu de votre enfant, mais plutôt de trouver un équilibre dans ses différentes activités : devoirs, sport, amis, lecture, jeu vidéo, repos, etc. Et puis, jouer un samedi après-midi avec ses amis, même plusieurs heures, n’est pas gênant, dans la mesure où la vie ne s’organise pas autour des jeux vidéo.
L’astuce que propose de retenir le psychologue Benoît Virole, spécialiste des jeux vidéo, pour déterminer un éventuel trop-plein de jeu chez votre enfant tient en une phrase : la pratique des jeux vidéo reste acceptable dans la mesure où elle n’empiète pas sur les autres activités de l’enfant et ne l’isole ni de ses amis ni de sa famille.
Enfin, il ne faut pas oublier que si la question du temps de jeu taraude les parents, elle ne doit pas faire oublier qu’accompagner son enfant, c’est aussi aborder les contenus et les usages et de s’intéresser à ce qu’il fait, à quoi il joue, avec qui …